Une sélection d'oeuvres exclusive & confidentielle

Caractère onirique et symphonique avec Pauline Douady

L’art est pour elle une manière d’être, un art de vivre synonyme de surprise, d’aventure et de liberté. C’est aussi un remède à l’ennui qui l’assaille rapidement.

Pauline Douady fait dialoguer la couleur avec le trait pour faire naître des formes oniriques. De la pointe de son pinceau, elle caresse le monde. Ses travaux sont souvent comparés à ceux de Odilon Redon ou de Cy Twombly.

Elle commence son travail de recherche directement sur le support. Celui-ci devient témoin du processus créatif. Ainsi restent visibles la spontanéité du geste, les ratures et les accidents, comme des traces d’un vécu.

Elle peaufine ses recherches dans le Sud de la France, proche du Mont Faron à côté de Toulon.

L’action GREEN : Pauline Douady privilégie l’utilisation de supports upcylcing dans ses créations. Elle recherche et chine des supports de qualités, parfois de second main, sur lesquels elle va laisser libre court aux traits de ses pinceaux.

Description de l’oeuvre Titan, par Pauline Douady : « Cette fresque, j’utilise le mot fresque à dessein, dans le sens d’une œuvre littéraire généralement, qui dépeint toute une époque, s’appelle Titan. Pourquoi ? En lien avec la Symphonie n°1 de Gustave Mahler dont je peux écouter le 3e mouvement en boucle. Mais pas seulement, surtout pour toutes ces personnes dont j’ai écouté des témoignages de vie ancrée dans leur époque et qui a influé sur le cours de l’histoire ou sur notre société actuelle. Ou tout simplement sur mon travail de recherche autour du lien.

Titan parle de blessures, de guerres, de résistances, de tissus d’apparences, de révolte, de tout ce que cela sous-tend, ce qui nous lie. J’y représente dans l’ordre d’écoute : Joseph Kessel, Victor Hugo, René Barjavel, Marcel Proust, Oliver Sacks (*synesthésie*), des artistes de La Nueva Cancion, Niki de Saint Phalle, Théroigne de Méricourt, Camille et Lucile Desmoulins, Estelle Meyer (*Niquer la fatalité*), Madeleine Riffaud, Gisèle Halimi. »

Une autre de ses reflexions, toujours en lien avec l’oeuvre Titan : « J’écoute la conférence « images et imaginaires de l’homme et de la femme préhistorique », cours de Carole Fritz, archéologue qui se demande « Quelle est la faible représentativité de la figure humaine dans tout l’art paléolithique et comment l’interpréter ? » Question que je me pose quotidiennement au sujet de ma peinture. »